Pour en parler, le professeur Christophe Rapp, infectiologue à l’Hôpital Américain de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), a été invité de l’émission « C’est à la une » de Patrick Roger sur Sud Radio, qui se trouve du lundi au vendredi à 8h10.
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« Nous ne sommes pas du tout au niveau de l’immunité collective »
Selon Christophe Rapp, nous sommes encore loin d’atteindre l’immunité collective. « Avec le confinement, le virus circule beaucoup moins. Les prix montrent qu’initialement une personne infectée entre 3 et 3,5 autres personnes. Aujourd’hui, nous sommes à 0,6. En d’autres termes, il faut 6 personnes pour contaminer une personne. C’est le célèbre indice R0 : c’est le taux de reproduction, c’est le nombre de patients infectés d’un cas index. C’est vraiment le marqueur de la propagation de l’épidémie.
Mais, malheureusement, les tests sérologiques montrent que seulement 6 -10% de laa été infectée par ce virus. En conséquence, nous ne sommes pas du tout au niveau de l’immunité collective, qui est d’environ 60 -70%. Le chemin vers l’immunité collective sera très progressif. Donc, vous devez apprendre à vivre avec le virus, il continuera à circuler. En attendant un vaccin, nous devons continuer à nous protéger et à protéger les malades. »
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Le déplacement entre les régions peut conduire à l’émergence de nouveaux agents pathogènes
Interrogé sur la question de savoir si au moment de l’inrestriction il y a un risque que le virus circule beaucoup plus dans les zones qui ont jusqu’à présent été plus ou moins épargnées, Christophe Rapp a répondu : « On croit que les gens de l’Ile-de-France ou du Grand Est (régions à forte densité de cas) circulent et éclairent de nouvelles épidémies dans une région qui n’est pas touchée, nous obtiendrons ce que nous appelonsclusterailleurs en France. Il n’est pas exclu « .
Selon Christophe Rapp, il y a une chance que l’intensité de l’épidémie diminue en été. « Il y a des incertitudes à ce sujet, mais nous savons généralement que les virus des voies respiratoires n’aiment pas trop la chaleur et l’humidité. L’été sera très intéressant en termes d’observation. Peut-être que le climat nous aidera, et le virus circulera un peu moins. C’est quelque chose qui est surveillé. «
Quant aux antibiotiques, leur prescription n’est pas justifiée dans tous les cas. « L’objectif des antibiotiques dans la pneumonie est d’éviter la surinfection. Parce que nous savons qu’un patient atteint d’une grippe peut avoir une surinfection (pneumocoques, hémophilus, staphylcoques), et nous avons commencé sur le même principe. Nous avons seulement quelques données sur unSurinfection des patients coronavirus, cela ne peut pas être superposé. Mais dans les formes sévères à l’hôpital, les antibiotiques continuent d’être administrés. Dans la ville, les collègues l’ont assez bien prescrit, mais il est très probable que dans les formes bénignes les antibiotiques n’auront pas d’intérêt. En effet, dans 80% des cas, les personnes atteintes de formes légères guériront en moins d’une semaine. «
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