Les agoraphobes peuvent vivre normalement, même sans guérison

L’agoraphobie est un trouble anxieux déclenché par des espaces ouverts ou des endroits très fréquentés. Une personne qui en souffre est atteinte d’un sentiment d’angoisse et malaise lorsqu’elle se retrouve dans des situations inconnues. La gravité de l’agoraphobie peut varier considérablement d’une personne à l’autre. En effet, cela peut impacter négativement la vie quotidienne de l’agoraphobe. Peut-il vivre normalement même sans guérison ?

Agoraphobie : qu’est-ce que c’est ?

L’agoraphobie est la peur des espaces et des lieux ouverts, dont il peut être difficile ou gênant de s’éloigner. L’agoraphobe a très souvent de la difficulté à quitter la maison, s’il n’est pas accompagné. Aussi, il se sent mal à l’aise lorsqu’il voyage seul dans les transports en commun. De même, il évite les lieux publics très fréquentés comme les restaurants, les marchés, les cinémas et les centres commerciaux.

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En plus de s’accompagner de manifestations anxieuses d’entité variable, l’agoraphobie implique souvent des symptômes somatiques. Il s’agit notamment de la transpiration, des frissons ou des bouffées de chaleur et de l’accélération du rythme cardiaque. En outre, les nausées et les suffocations.

L’agoraphobie essaie de ne pas s’exposer à sa phobie et finit par adopter des stratégies d’évitement. Il recherche également la présence rassurante continue d’un membre de sa famille.

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Quelles en sont les causes ?

L’agoraphobie est un trouble dans lequel le stimulus phobique est : représenté par l’idée d’être entouré et privé de liberté spatiale. Les causes ne sont pas encore entièrement connues.

Dans la plupart des cas, cependant, cette perturbation semble résulter d’une expérience traumatisante vécue pendant l’enfance et l’adolescence. En effet, si l’instinct naturel d’exploration est inexistant, un blocage est généré. Cela affecte également la perception de soi et de sa propre possibilité. À l’âge adulte, cette réaction peut s’accentuer en raison d’une faible estime de soi.

Une autre théorie suggère toutefois ceci. Un déséquilibre dans les taux de substances qui transportent l’information entre les cellules du système nerveux central affecte l’humeur. Cela affecte aussi le comportement. Ceci, dans certaines situations, provoquerait une réaction de stress excessive, déclenchant le sentiment de panique. Ce dernier entraîne alors la crise d’agoraphobie.

Comment diagnostique-t-on l’agoraphobie ?

L’agoraphobie peut être un trouble très invalidant, car elle peut affecter de multiples activités de la vie quotidienne. Pour cette raison, si les symptômes limitent significativement la vie quotidienne normale, il est : conseillé de consulter un médecin. Plus précisément, le professionnel doit être un psychiatre ou un psychologue. Dans certains cas, le diagnostic d’agoraphobie peut être : établi lors d’une consultation pour un autre trouble lié à l’anxiété.

En général, le professionnel demande au patient une description des symptômes et ce qui les déclenche. Il essaie ensuite d’établir la gravité de ceux-ci et exclut les autres types de troubles anxieux ou d’affections.

Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), on peut confirmer une agoraphobie grâce à certains critères. De plus, l’agoraphobie doit durer depuis un certain temps (généralement 6 mois ou plus).

Comment vivre avec l’agoraphobie

Très souvent, l’agoraphobe peut vivre normalement avec son trouble même sans traitement. Il lui suffit d’éviter toutes les causes qui déclenchent les crises. Cependant, il est possible de guérir du trouble grâce à des interventions. Les plus efficaces incluent les techniques de relaxation, la méditation et la psychothérapie cognitivo-comportementale. Elles visent à surmonter la peur des espaces ouverts. Ces interventions aident à amener le patient à rationaliser sa peur.

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