Les symptômes du cancer du col de l’utérus

En général, le cancer du col de l’utérus ne comporte pas de symptômes. Sa découverte ne se fait que par frottis, à cause de cette absence de signes qui devraient alerter.

Il peut toutefois arriver que certains signes d’ordre clinique assez discrets puissent pousser à consulter un professionnel de la santé dans les plus brefs délais.

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Souvent, les femmes atteintes d’un cancer du col de l’utérus ne ressentent aucun symptôme. Il existe cependant certaines formes du cancer qui peuvent donner lieu à des pertes inhabituelles, ou même à des saignements. Si ces symptômes se manifestent, il est impératif de consulter le médecin traitant, même si votre dernier frottis en date affichait un résultat négatif.

 

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Dépistage par découverte fortuite

La plupart des lésions cancéreuses au niveau du col de l’utérus sont découvertes de manière fortuite lors de frottis. Ces derniers sont généralement effectués dans le cadre d’une consultation gynécologique, ou durant une simple consultation de médicale.

 

Il est cependant fréquent que les femmes négligent le dépistage régulier qui est pourtant indispensable pour prévenir le développement de la maladie. Plusieurs enquêtes montrent que les femmes considérées comme ne révélant qu’un risque faible de développer la maladie sont celles qui réalisent des frottis réguliers ; tandis que les femmes vivant dans des pays où les moyens de dépistage sont quasiment inaccessibles ne réalisent malheureusement que très peu ou pas du tout de frottis.

 

De même, le frottis cervico-vaginal est totalement délaissé par les femmes de plus de 50 ans. C’est pourtant un âge où ce type de cancer risque le plus de se développer.

 

Les signes d’alerte à considérer

La grande majorité des signes liés au cancer du col de l’utérus sont très discrets. Il y a quelques avertisseurs qui doivent cependant alerter. Les pertes anormales sont celles qui devraient vous inciter à consulter un médecin d’urgence : la survenue de légers saignements entre les règles, ou encore les pertes brunâtres ou de teinte rosée, notamment, peuvent être liées à ce cancer.

 

Il est possible que ces problèmes aient pour origine les voyages, les rapports sexuels ou tout simplement les toilettes. Il est d’autant plus important de consulter lorsque les symptômes se manifestent de manière régulière.

Les facteurs de risque à prendre en compte

Le cancer du col de l’utérus est causé par le papillomavirus, une infection sexuellement transmissible. Tous les cas ne sont pas liés à une telle infection et il existe plusieurs facteurs de risque.

Parmi les plus connus figurent le tabagisme, qui augmente significativement le risque de développer ce type de cancer, ainsi que la consommation excessive d’alcool ou encore des antécédents familiaux dans cette maladie.

D’autres facteurs peuvent être pris en compte dans l’apparition du cancer du col utérin : un âge jeune au début des rapports sexuels, des partenaires multiples ou un système immunitaire affaibli.

En revanche, il y a certains allégements possibles sur ces derniers points notamment grâce au vaccin contre le HPV (papillomavirus humain), très important pour la prévention du développement de cette maladie chez les jeunes filles avant leur vie sexuelle active. Le vaccin protège contre plusieurs types viraux responsables du développement du cancer et permettrait donc d’atténuer grandement son apparition.

Les traitements possibles en fonction du stade de la maladie

Le cancer du col de l’utérus est une maladie qui peut être traitée avec succès si elle est détectée à temps. Plusieurs facteurs sont pris en compte dans le choix du traitement, notamment le stade de la maladie, l’état général de santé et l’âge du patient.

Dans les premiers stades, lorsque le cancer n’a pas encore atteint d’autres parties du corps au-delà du col utérin, la chirurgie est souvent le premier choix pour éliminer les cellules cancéreuses. Cette intervention consiste à retirer tout ou partie de l’utérus ainsi que les tissus environnants affectés par la maladie.

Si le cancer s’est étendu au-delà du col utérin et a touché des ganglions lymphatiques ou d’autres organes voisins, il peut être nécessaire d’utiliser un traitement combinant la radiothérapie et/ou la chimiothérapie. Ces traitements peuvent aider à détruire les cellules cancéreuses restantes après une intervention chirurgicale mais aussi réduire considérablement leur taille avant toute opération.

Dans certains cas plus rares où le cancer est très avancé et ne répond plus aux traitements habituels tels que :
• Radiothérapie externe
• Brachythérapies ou curiethérapies
• Chimiothérapies

Il existe aussi des thérapeutiques innovantes telles que :
• La photo-dynamique
• L’hormonothérapie
• L’immunothérapie ciblée

Ces traitements sont encore en phase d’essais cliniques et ne sont pas encore disponibles pour le traitement courant de la maladie. Vous devez consulter un spécialiste dès l’apparition des premiers symptômes afin qu’il puisse déterminer le stade de la maladie et choisir le traitement le plus adapté à votre situation.

Les différentes méthodes de dépistage disponibles

Le dépistage est crucial pour détecter le cancer du col de l’utérus à un stade précoce, lorsque les chances de guérison sont plus élevées. Il existe plusieurs méthodes de dépistage disponibles, chacune ayant ses avantages et ses limitations.

L’une des méthodes les plus courantes est le frottis cervico-utérin, qui consiste en un prélèvement des cellules du col utérin pour être examinées sous microscope. Cette méthode permet une détection précoce ou avancée du cancer ainsi que des anomalies précancéreuses.

Cependant, cette méthode présente aussi certaines limitations puisqu’elle peut donner lieu à des résultats faussement négatifs si la patiente a récemment subi une intervention chirurgicale dans la zone concernée ou encore si elle présente une infection active au moment où l’examen est effectué.

Une autre technique disponible sur le marché depuis quelques années maintenant est le test HPV (Papillomavirus Humain). Le virus HPV étant responsable d’environ 70 % des cancers du col de l’utérus, ce test permet d’identifier rapidement et avec fiabilité la présence du virus chez les femmes qui présentent peu/pas de symptômes apparents. Bien qu’un résultat positif ne soit pas systématiquement synonyme d’un cancer déjà présent ou à venir, il nécessite toutefois une surveillance accrue par votre médecin traitant !

Il faut souligner que ces tests ne sont pas suffisants à eux seuls et qu’une consultation avec un spécialiste est nécessaire en cas de résultats anormaux ou positifs.

Une technique plus récente, le test HPV associé au triage cytologique, permet d’identifier les femmes présentant des lésions précancéreuses beaucoup plus tôt. Le test consiste en la recherche du virus combinée à une analyse poussée des cellules observées lorsqu’un résultat positif est détecté.

Toutes ces méthodes ont pour but principal la détection précoce du cancer afin d’augmenter les chances de guérison et d’éviter son développement. Il est recommandé de faire un dépistage régulier dès l’âge de 25 ans (ou avant si vous avez déjà eu des rapports sexuels).

L’importance de la prévention dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus

La prévention est l’un des moyens les plus efficaces pour lutter contre le cancer du col de l’utérus. Le vaccin contre le virus HPV, responsable de la grande majorité des cas de cancer du col utérin, peut être administré aux jeunes filles dès l’âge de 11 ans. Ce vaccin permet une protection à long terme et réduit considérablement le risque d’infection par le virus.

Il faut mener une vie saine en évitant les comportements à risque tels que les rapports sexuels non protégés ou avec un grand nombre de partenaires différents. Il est recommandé aux femmes (ayant des relations sexuelles) de réaliser un dépistage tous les trois ans au minimum afin de surveiller leur état général et anticiper toute éventuelle complication.

La lutte contre le cancer du col utérin passe par la conjugaison d’une vaccination précoce, d’un mode de vie sain et équilibré ainsi que d’une hygiène intime rigoureuse. Le dépistage régulier demeure la meilleure option pour une surveillance efficace de votre état de santé génital afin d’anticiper toute complication potentielle et réduire les risques liés à cette maladie.

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