Cerclage pendant la grossesse : les risques et les bénéfices à connaître

Le cerclage cervical est une intervention chirurgicale visant à prévenir les fausses couches et les accouchements prématurés chez les femmes dont le col de l’utérus est jugé insuffisant. Cette procédure consiste à placer un fil ou une bande autour du col pour le maintenir fermé jusqu’à ce que la grossesse atteigne un stade sûr.

Bien que généralement efficace, le cerclage comporte certains risques, tels que des infections, des saignements ou des contractions prématurées. Les futurs parents doivent donc peser soigneusement les avantages et les inconvénients de cette option avec leur médecin pour prendre une décision éclairée.

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Qu’est-ce que le cerclage du col de l’utérus pendant la grossesse ?

Le cerclage du col de l’utérus est une procédure chirurgicale utilisée pour pallier une insuffisance cervicale. Cette opération médicale invasive vise à prolonger la grossesse et à repousser les risques de naissance prématurée et de fausse couche tardive. Le principe consiste à placer une suture autour du col de l’utérus afin de le maintenir fermé jusqu’à un stade de grossesse plus avancé.

Les différentes approches

Le cerclage du col de l’utérus peut être réalisé par voie vaginale ou abdominale :

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  • Par voie vaginale : la technique la plus courante, souvent réalisée sous anesthésie locale, rachidienne ou générale.
  • Par voie abdominale : une approche plus complexe, réservée aux cas où la méthode vaginale est inapplicable.

Les indications

Le cerclage peut être indiqué dans plusieurs situations :

  • Insuffisance cervicale : une condition où le col de l’utérus s’ouvre prématurément, souvent responsable de fausses couches tardives et d’accouchements prématurés.
  • Antécédents obstétricaux : femmes ayant déjà subi des pertes de grossesse précoces ou prématurées.

Risques et controverses

Bien que bénéfique dans de nombreux cas, le cerclage du col de l’utérus comporte des risques et complications potentiels. Les infections, les saignements et les contractions utérines prématurées figurent parmi les complications possibles. La procédure peut aussi être controversée en raison des risques associés et des résultats variables selon les patientes.

Pourquoi et quand a-t-on recours au cerclage du col utérin ?

Le cerclage du col utérin peut être nécessaire pour les femmes présentant un risque ou des signes d’insuffisance cervicale. Cette condition, responsable de près de 10 % des accouchements prématurés, peut aussi entraîner des fausses couches tardives. Plusieurs types de cerclage existent : prophylactique, thérapeutique et tardif.

Le cerclage prophylactique

Le cerclage prophylactique est décidé en début de grossesse, souvent entre 13 et 16 semaines d’aménorrhée (SA). Cette approche est préventive, visant à éviter l’ouverture prématurée du col chez des femmes ayant des antécédents d’insuffisance cervicale ou de fausses couches tardives.

Le cerclage thérapeutique

Le cerclage thérapeutique est réalisé si le col se modifie dangereusement au cours de la grossesse, généralement entre 16 et 24 SA. Cette intervention est une réponse à des signes cliniques de faiblesse cervicale détectés lors des consultations prénatales.

Le cerclage tardif

Le cerclage tardif, souvent posé en urgence, est réservé aux situations exceptionnelles. Il peut être réalisé au-delà de 24 semaines mais avant 27 SA, lorsque le col est déjà partiellement ouvert et que les autres mesures ne suffisent pas à prévenir un accouchement prématuré.

L’indication de ces interventions repose sur une évaluation rigoureuse des risques et des bénéfices pour chaque patiente. La décision de recourir à un cerclage du col utérin doit toujours être prise en collaboration avec une équipe médicale spécialisée.

Comment se déroule un cerclage cervical et quelles sont les précautions à prendre après l’intervention ?

Le cerclage cervical peut être réalisé par différentes techniques, dont la plus courante est la technique de Hervet Mac-Donald. Cette méthode implique la mise en place d’un fil autour du col de l’utérus pour le fermer. Le cerclage peut aussi se faire par la méthode de Shirodkar ou le cerclage cervico-isthmique, selon les spécificités de chaque cas.

L’intervention se déroule généralement sous anesthésie rachidienne, locale ou générale, en fonction du choix de l’anesthésiste et de la patiente. La procédure est rapide, souvent moins de 30 minutes, et la patiente peut rentrer chez elle le jour même ou le lendemain.

Après l’intervention, certaines précautions doivent être prises pour minimiser les risques de complications. Il faut :

  • Éviter les efforts physiques intenses et les rapports sexuels pendant quelques jours.
  • Surveiller l’apparition de symptômes comme des saignements, des contractions ou des douleurs abdominales.
  • Assurer un suivi médical régulier pour vérifier la bonne tenue du cerclage et l’état du col utérin.

L’utilisation de tocolytiques peut être recommandée pour prévenir les contractions utérines. En cas de signes de travail prématuré, consultez immédiatement un professionnel de santé.

Le cerclage est en général retiré vers 36 semaines d’aménorrhée afin de permettre un accouchement par voie basse. Toutefois, dans certaines situations, il peut être maintenu jusqu’à la césarienne si celle-ci est programmée.

La surveillance post-cerclage est essentielle pour détecter toute anomalie. Restez en contact étroit avec votre médecin pour un suivi optimal.

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Quels sont les risques et les bénéfices du cerclage cervical ?

Le cerclage cervical présente des avantages significatifs pour certaines femmes à risque d’accouchement prématuré ou de fausse couche tardive. En stabilisant le col de l’utérus, il permet de prolonger la grossesse et de réduire les risques de naissances prématurées, offrant ainsi de meilleures chances de survie et de développement pour le fœtus. Toutefois, cette intervention n’est pas sans risques.

  • La rupture prématurée des membranes est un risque potentiel, pouvant conduire à une infection ou à un accouchement prématuré.
  • Les métrorragies et les contractions utérines sont aussi des complications possibles, pouvant nécessiter une surveillance accrue et parfois une hospitalisation.
  • Des plaies vésicales et des chorioamniotites (infections des membranes amniotiques) peuvent survenir, augmentant les risques pour la mère et le fœtus.
  • Les risques de sepsis maternel, d’hyperthermie et de fausse couche sont aussi à considérer.
  • Dans des cas rares, une rupture utérine peut se produire, représentant une urgence obstétricale majeure.

Malgré ces risques, le cerclage cervical reste une option thérapeutique clé pour les femmes présentant une insuffisance cervicale. Cette procédure doit être décidée en concertation avec une équipe médicale experte, tenant compte des antécédents obstétricaux et des conditions spécifiques de chaque grossesse. Le cerclage prophylactique, réalisé en début de grossesse, et le cerclage thérapeutique, effectué si des modifications cervicales dangereuses apparaissent, sont des stratégies couramment utilisées pour prévenir les complications.

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