Des maladies oubliées sont sur le retour

Voici une nouvelle dont l’humanité se passerait bien. En effet, le propre d’une civilisation est d’évoluer, or, le retour à la Une des certaines maladies que nous pouvions croire éradiquées à jamais pose certaines questions. Voici notre point sur ce sujet-clé de la rentrée.

La syphilis est de retour, qui blâmer?

Le retour de la peste?

Parmi les maladies oubliées, il y a notamment la peste qui avait fait des ravages il y a quelques siècles. Ce retour ne se déroule pas en France, mais aux Etats-Unis. Pourtant, en règle générale, les maladies oubliées reviennent sur le devant de la scène à cause de la pauvreté. il ne semble pourtant pas que ce soit le cas chez l’Oncle Sam.

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Toutefois, la France est touchée par un retour de la rougeole, de la tuberculose, et pire, de la gale. Cette résurgence pose des questions réelles concernant l’hygiène de vie de nos compatriotes. Les voyageurs peuvent expliquer ce phénomène (notamment l’effet Ebola), mais cela est plus difficile à concevoir lorsque ces maladies s’implantent durablement.

N’oublions pas que selon l’INPES, la rougeole a touché près de 25 000 personnes lors des 7 dernières années contre moins de 50 sur la décade précédente.

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Un relâchement coupable?

Concernant la rougeole, il est important de noter que la baisse de la vaccination est en cause. Il s’agit d’un relâchement réel et l’effet Grippe A (scandale des vaccins) y est pour beaucoup. Toutefois, il ne faut pas baisser le bouclier comme cela peut être le cas pour certaines MST comme le papillomavirus humain par exemple.

Ne perdons pas de vue non plus qu’au rayon des MST, la syphilis est sur le retour. Cette maladie qui a touché tous les poètes fait partie intégrante de notre époque. L’INPES est catégorique sur cette résurgence, il s’agit d’une moindre utilisation du préservatif. Pourtant, rappelons que ce modeste bout de latex est la SEULE solution contre les MST.

L’impact des changements climatiques

L’impact des changements climatiques sur la résurgence des maladies oubliées ne peut être négligé. Effectivement, les variations de température et les modifications environnementales favorisent la propagation de certains agents pathogènes.

Les moustiques, vecteurs de nombreuses maladies telles que le paludisme ou la dengue, sont particulièrement sensibles aux fluctuations climatiques. Les études montrent une augmentation significative du nombre de cas de ces affections dans les régions où les températures sont en hausse. L’expansion géographique des zones propices à la reproduction des moustiques contribue aussi à leur prolifération.

De même, certaines maladies animales peuvent être transmises à l’homme lorsque celui-ci est en contact direct avec des animaux infectés ou leurs déjections. Les épisodes de sécheresse prolongée peuvent entraîner une concentration accrue d’animaux sauvages autour des points d’eau restants, augmentant ainsi le risque de transmission zoonotique.

L’élévation du niveau moyen des océans due au réchauffement climatique peut entraîner une contamination accrue des eaux côtières par certains agents pathogènes présents dans les excréments humains ou animaux. Cela expose davantage les populations riveraines à divers parasites et bactéries potentiellement dangereux pour leur santé.

Il est donc primordial que nous prenions conscience de l’importance cruciale d’une action collective face aux changements climatiques afin de prévenir efficacement la recrudescence de ces maladies oubliées. Des mesures drastiques doivent être prises pour atténuer les effets néfastes.

Les défis de la prévention et de la lutte contre ces maladies

Face à la résurgence des maladies oubliées, vous devez renforcer les systèmes de surveillance épidémiologique afin d’identifier rapidement les foyers émergents et d’intervenir efficacement.

La sensibilisation du public joue aussi un rôle crucial dans cette lutte contre ces maladies. Effectivement, informer et éduquer les populations sur les mesures préventives à adopter peut contribuer significativement à réduire le risque de propagation. Les campagnes d’éducation sanitaire doivent être intensifiées, mettant l’accent sur l’importance des pratiques d’hygiène personnelles et collectives.

Une coopération internationale étroite s’avère nécessaire pour faire face à ce défi mondial. Il est indispensable que les pays collaborent activement en partageant leurs données scientifiques et leurs meilleures pratiques en matière de prévention et de traitement.

En termes de développement de vaccins et de thérapies pour ces maladies négligées, il est essentiel de mobiliser des financements et des ressources suffisantes pour soutenir les efforts de recherche. L’industrie pharmaceutique doit être incitée à investir dans le développement de médicaments ciblant ces conditions souvent négligées.

En plus des mesures préventives et des avancées médicales, l’amélioration de l’accès aux établissements de santé dans les régions éloignées peut contribuer de manière significative à réduire le fardeau des maladies négligées sur les communautés touchées. Cela inclut non seulement la fourniture de fournitures médicales nécessaires, mais aussi la formation de professionnels de santé locaux pouvant aider à la détection précoce et au traitement.

Enfin, les défis sociaux liés aux maladies oubliées ne peuvent être ignorés ni sous-estimés. La marginalisation de certaines populations, la pauvreté et les inégalités d’accès aux soins de santé contribuent à aggraver le fardeau des maladies négligées. Une approche holistique est donc nécessaire pour adresser ces facteurs sociaux et économiques afin de briser le cycle de transmission.

La recrudescence des maladies oubliées représente un défi majeur pour la santé publique mondiale. Pour y faire face efficacement, il faut une action concertée impliquant tous les acteurs concernés : gouvernements, organismes internationaux, secteur privé et société civile. Seule une approche multidimensionnelle axée sur la prévention, l’éducation et l’amélioration des infrastructures sanitaires peut véritablement inverser cette tendance alarmante et protéger les communautés vulnérables contre ces maladies oubliées qui refont surface.

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